Une bonne connaissance des aliments et de leur compatibilité est nécessaire pour avoir une belle hygiène alimentaire. De nos jours, on a tendance à manger des aliments qui sont incompatibles et qui sont en conflit dans notre tube digestif.

Pour une alimentation optimale, il faut prendre en compte l’ambiance, la frugalité et l’individualisation. Cela dit certains repas (et vous l’avez peu-être déjà remarqué) en dépit de la qualité des aliments, de leur fraîcheur et du fait qu’ils soient bien mâchés, leur digestion peut s’avérer lourde et longue ou même provoquer des flatulences ou des remontées gastriques. Il faut bien comprendre que chaque nutriment contenu dans un aliment requiert une digestion spécifique. En effet, à chaque étape de la digestion, les enzymes ont un temps de fonctionnement propre et un PH acide ou basique précis est exigé (Pour info, PH = unité de mesure d’acidité, sur une échelle allant de 1 à 14. Un pH neutre = 7, acide en dessous de 7 et alcalin au dessus de 7). Par exemple, le PH de la bouche est alcalin, celui de l’estomac très acide, celui du duodénum neutre et celui des intestins variable selon les étages. 

Le problème c’est que lorsque l’on fait un repas, les aliments ne vont pas se mettre en couche et être digérés couche par couche. La digestion commence dès que l’on mâche nos aliments. A partir de là, ils vont être en partie insalivés et vont ensuite se retrouver dans l’estomac qui va les malaxer donc résultat tout va être mélangé. C’est ainsi que si vous mélangez des catégories d’aliments qui ne vont pas ensemble, ça peut poser des problèmes de digestion.

 

Les régimes dissociés : Qu’est-ce que c’est ?

 

Ce sont des régimes où il s’agit de ne pas mélanger certains aliments dans un repas pour digérer correctement. Les régimes dissociés sont tous fondés sur la séparation des différentes catégories alimentaires, soit au cours d’une même journée, soit sur une semaine. On peut donc manger de tout, à la quantité voulue, à condition de ne pas mélanger certains aliments. Le régime dissocié est imaginé en 1911 aux Etats-Unis par William Hay, médecin passionné de médecines naturelles. Il est repris un peu plus tard par le Dr Shelton en 1951. Le premier proposait des « cures » pendant une semaine toutes les trois à quatre semaines, à raison d’une famille d’aliments par jour. Le deuxième préférait proposer une dissociation des aliments, non pas sur une semaine mais sur la journée : une famille d’aliments au petit déjeuner, une autre au déjeuner et une autre au dîner.

Les deux pères fondateurs de la dissociation alimentaire partaient du principe que toutes les pathologies avaient pour origine le mélangisme, qu’il ne fallait pas prendre les différents types d’aliments ensemble au risque d’épuiser le système nerveux entérique et glandulaire. 

 

Les règles de base à appliquer

 

Avant même de lister les aliments à ne pas associer, il est important de suivre ces conseils :

  • Manger les fruits crus à distance des repas (30 minutes avant ou 3 h après) car ils sont digérés en quelques minutes.
  • Eviter les entrées très vinaigrées avant un plat de farineux.
  • Eviter les grosses portions de protéines au même repas que les grosses portions de farineux.

 

Les dangers des mélanges indésirables 

 

  • Si vous mélangez des aliments acides et des farineux, les enzymes salivaires seront inhibées et le pancréas sera épuisé. De plus, les molécules d’amidon non dégradées à cause de cela, vont parvenir dans l’intestin où elles fermenteront ce qui provoquera alors des ballonnements et gazs inodores mais bruyants (glamour me direz-vous !). Par exemple, l’association pâtes ou riz à la sauce tomate est déconseillée car l’acidité de la tomate va inhiber l’action de l’enzyme salivaire (qui elle, est alcaline) et qui permet la digestion des farineux (ici les pâtes ou riz).

 

  • Si vous mélangez des aliments acides avec des protéines : Les acides empêchent la sécrétion de suc gastrique dans l’estomac perturbant la digestion des protéines. Cela peut entraîner des putréfactions, gazs très odorants mais cette fois-ci peu bruyants.

 

  • Si vous mangez trop de protéines associées aux farineux et/ou aux lipides : Les produits animaux réclament un pH acide pour être bien digérés dans l’estomac, contrairement aux aliments riches en amidon qui nécessitent quant à eux un pH beaucoup moins acide. L’association des produits animaux avec des amidons entraine donc des ralentissements digestifs et la fabrication de toxines supplémentaires.

 

  • Si vous consommez des fruits crus en fin de repas :  les fruits transitent rapidement dans l’estomac mais sont digérés par l’intestin grêle où ils libèrent leurs sucres. Or, si l’estomac est plein, leur transit dans l’estomac sera plus long (entre 2 et 4h)  et les sucres vont se transformer en alcool.

 

Sachez que si vous mélangez les aliments de cette façon pendant des années, votre muqueuse intestinale sera fortement fragilisée. Cela peut entrainer des inflammations chroniques, une perméabilité trop élevée, des réactions allergiques, des maladies inflammatoires voire auto-immunes.

 

Les avantages de la dissociation

 

Les recherches en nutrition de ces deux dernières décennies ont permis de mieux appréhender la digestion d’un repas en fonction de sa nature biochimique. On sait aujourd’hui que :

  • Elle soulage rapidement les problèmes digestifs
  • Elle offre une perte de poids rapide sans être fatigante et sans trop d’efforts.
  • Elle permet de récupérer de l’énergie
  • Disparition de symptômes chroniques : comme les lourdeurs, retard de transit, fermentations et putréfactions, colopathies chroniques, mauvaise haleine, transpiration forte, mucus respiratoires, dermatoses, phénomènes inflammatoires ou allergiques, douleurs arthritiques…

 

La dissociation raisonnée

 

La dissociation raisonnée est une formule adoucie par rapport à la dissociation de Shelton. Elle est physiologique, conviviale et sans danger. Deux règles s’appliquent ici : la règle des proportions et la règle de concentration.

Règle des proportions : Elle suppose de dissocier les protéines fortes (viandes, oeufs, fromages, poissons) des amidons forts (céréales) si les deux apports sont quantitativement importants. Par exemple, 200 grammes de poisson + une assiettée de semoule ou de pâtes réalisent un mélange trop lourd sur le plan digestif. Préférez prendre de petites quantités de chaque.

Règle de concentration : Associer les protéines faibles (végétales) avec les amidons forts (céréales). Associer les protéines fortes avec les amidons faibles (céréales sans gluten, patate douce, etc). Miel, pastèque, melon et fruits secs doivent être pris seuls, hors repas ou en mono-repas ou 30’ avant tout autre aliment.

Voici la roue des associations qui vous permettra d’appliquer au mieux la dissociation : 

Associations alimentaires

Exemple de menu pour le midi ou le soir  

Voici un exemple de menu en dissociation alimentaire.

• Crudités fraîches en entrée
• Base protéique : poisson gras, oeufs, coquillage ou fromage de chèvre OU si vous êtes végétarien 3/4 céréales + 1/4 légumineuse.
• Complément légumes cuits dont légumes verts et surtout farineux type patate douce, châtaigne.
• Dessert toujours facultatif et très peu sucré : Purée de pommes ou pomme au four, un carré de chocolat noir.

 

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser. J’espère que cet article vous permettra de mieux digérer, de vous sentir léger après un repas !

 

 

 

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